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extrait :
« C’était une bonne idée, mais je n’y connaissais rien, enfin pas autant que je croyais.
Avec, les vingt sous des Arpajon, les Quarante de mon père et les trois mille d’Allemagne, je me suis installé.
Pour faire de l’encre, c’est simple, il suffit d’une vieille maison, ayant une bonne cheminée, disposant de
suie en quantité, de vinaigre et de graines de lin. Et tout ça je l’avais. Pour la suie, si je venais à en manquer, chez mon oncle à Lafagette je disposais d’un gisement inépuisable.
Ils avaient une grande cheminée, qui je crois, depuis mille ans qu’ils y brûlaient du vert, n’avait jamais été
ramonée. Pour le vinaigre, pas de problème, avec le vin de Compeyre, il n’y avait même pas besoin d’attendre huit
jours, pour ne pas en manquer. Le lin, je n’avais plus qu’à en planter.
De la suie de la cheminée, vous faites une décoction dissoute au vinaigre, que vous portez à ébullition après l’avoir un peu mouillée. Vous ajoutez, de la gomme d’huile de lin et un peu d’essence térébenthine et suivant le mélange vous obtenez une encre qui va du bistre au brun clair.
Quand on s’installe, il ne faut pas de suite dépendre des fournisseurs. Le Millavois me l’avait bien expliqué.
A Villeplaine, il y avait une maison à vendre, entourée de quelques terres et disposant d’autres à proximité.
C’était exactement ce qu’il me fallait. J’ai dû y consacrer la moitié de ma fortune, mais j’étais installé et
je pouvais me marier. »
Fricou deviendra-t-il vraiment encrier ?...